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Le groupement composé par BPI Real Estate, Unibra Real Estate et ArtBuild Architects dévoile le projet «The Roots», situé à Esch-Belval, sur le lot 41 du Square Mile. Un projet ambitieux, construit en partie en bois, responsable et résolument tourné vers l’avenir.
Suite à un appel d’offres/concours lancé par Agora pour le développement du lot 41 sur le Square Mile à Belval, c’est le groupement composé par BPI Real Estate, Unibra Real Estate et ArtBuild Architects qui a été désigné lauréat. Ils ont conçu un projet dénommé «The Roots», qui se démarque par une approche durable, l’utilisation de matériaux sains, un habitat flexible et plusieurs espaces partagés.
Ce projet mixte se compose d’un socle commercial d’environ 2.000m², de presque 7.000m² d’espaces de bureaux et de 94 logements (10.600m²), le tout reposant sur un sous-sol qui abrite 260 places de parking. «Nous tenions à développer un projet eco-friendly, qui mette en œuvre du bois et qui soit en même temps tourné vers l’avenir», explique Grégoire Winckler, directeur du développement chez BPI Real Estate.
C’est ainsi que la construction se compose d’un sous-sol et d’un socle en béton, sur lequel viennent s’ajouter quatre immeubles construits principalement en bois. «Cette approche de construction nous permet de faire des économies en CO2. Nous avons estimé que nous apportons ainsi un gain de 10.000 tonnes de CO2», détaille Grégoire Winckler. Conçu dans une démarche «cradle to cradle», l’ensemble mixte vise également une certification Breeam, Bâtiment Bas Carbone (BBCA) et Well. Le chantier sera aussi labellisé SuperDrecksKëscht (SDK).
Des logements évolutifs
Sur les quatre bâtiments posés sur le socle, un sera dédié aux bureaux (du coworking peut y être envisagé), les trois autres seront réservés au logement. Allant du studio aux quatre chambres, il est prévu que plusieurs d’entre eux puissent évoluer avec les besoins des futurs occupants. La répartition des logements est très fortement orientée vers les familles, avec seulement 10% de studios, 50% d’appartements à 2 chambres et 11 duplex. «Les logements sont conçus pour s’adapter aux évolutions de la vie», explique Grégoire Winckler. «Dans les grands appartements, une partie est conçue pour être indépendante si désiré, pour accueillir une sous-location, un enfant qui souhaite avoir son indépendance, ou encore ses vieux parents en perte d’autonomie.» À cette fin, la circulation dans les appartements est conçue en conséquence. Grâce au système de poteau-poutre et la mise en œuvre de cloisons intérieures légères, les appartements sont plus facilement modulables. Les studios sont par ailleurs équipés de cloisons mobiles qui permettent de séparer un espace jour et un espace nuit. Chaque appartement dispose d’un balcon, qui sera aussi équipé d’un potager vertical.
Les façades auront un aspect plutôt minéral. Leur silhouette reste très verticale, dans la continuité de la façade dessinée pour le socle. L’immeuble de bureaux sera fortement transparent, avec 80% de surfaces vitrées. Les façades des immeubles de logement permettront plus d’intimité à l’intérieur des appartements.
Des espaces communs
En plus de ces espaces privés, les futurs habitants pourront profiter de plusieurs espaces en commun situés au cœur de l’îlot et se développant sur deux niveaux. Sur le toit du socle commercial et de bureaux, on trouve une terrasse collective, un potager commun avec une serre et une aire de jeu pour les enfants. Une partie de ces espaces sera également accessible depuis la rue et ouverte au public. Un escalier permet de relier les deux niveaux de terrasses. Chaque étage de logements aura un accès direct à ces espaces en commun. De plus, des ruches seront installées sur les toits.
Le parking en sous-sol regroupant 260 places présente également la spécificité d’être mutualisé. Il servira non seulement aux habitants de l’immeuble et travailleurs, mais sera aussi accessible aux voisins ou aux personnes fréquentant le quartier. Cette mutualisation, demandée par Agora et coordonnée à l’échelle du quartier, est possible grâce à une gestion assurée par une entreprise extérieure. L’espace du parking est ainsi optimisé, car il peut être utilisé tout au long de la journée et de la nuit quand les places ne sont pas occupées.
L’espace commercial accueillera des cellules de commerces traditionnels, mais aussi un grand food court, ainsi que des ateliers de réparation, notamment pour les vélos, et des pop-up stores. Le programme des commerces n’est pas encore complètement arrêté, car une coordination avec les projets voisins doit être effectuée pour trouver un juste équilibre commercial au niveau du quartier. Afin de ne pas encombrer la zone piétonne qui se trouve autour de l’îlot, la livraison des commerces est centralisée et conjuguée avec l’entrée du parking sous-terrain.
Un concept énergétique vert
Le concept énergétique est aussi poussé dans sa conception. Selon les conditions du concours, l’ensemble mixte doit être relié au chauffage urbain. Mais les concepteurs ont aussi choisi de recouvrir une grande partie de la toiture de panneaux photovoltaïques et de proposer la production d’énergie solaire selon le principe d’«energy as a service». Aussi, la copropriété met à disposition d’une entreprise l’énergie produite par les panneaux, entreprise qui revendra cette énergie et reversera une partie des bénéfices à la copropriété. La gestion de l’éclairage sera bien entendu intelligente. En ce qui concerne l’eau chaude, un système permettra de récupérer la chaleur des eaux usées de la douche pour préchauffer l’eau froide. Ce système permet de gagner 30% d’énergie nécessaire à la production d’eau chaude.
La récupération des eaux grises des douches pour une utilisation dans les toilettes est aussi à l’étude. Les eaux de pluie seront récupérées pour les besoins d’arrosage du potager commun et des espaces verts.
Par ailleurs, le constructeur de ce projet, CFE, est très attentif aux économies d’énergie sur ses chantiers. C’est ainsi que les conteneurs de chantier sont construits en basse énergie, avec des panneaux photovoltaïques sur les toits, une isolation thermique renforcée, et sont équipés de détecteurs de lumière.
L’acte de vente du terrain sera signé au plus tard le 30 juin 2021, et les travaux devraient commencer au second semestre 2022, pour une finalisation du projet en 2024. La construction sera assurée par CLE et Wood Shapers, avec qui BPI Real Estate travaille déjà sur le projet «Wooden» et un ensemble de logements au Val Saint-André, à Luxembourg.
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